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Manger de tout (AUDIO)
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Un chrétien désireux de plaire au Seigneur, doit-il s’abstenir de boudin, d’huitres, de charcuterie, de vin ou d'un quelconque aliment ?
C'est du culte lévitique, avec son abondance de règles rituelles, que vient ce genre d'interdictions alimentaires où il est question d'aliments purs ou impurs.
Et puisque Jésus a déclaré :
Matthieu 5 : 18 Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé.
tout laisse à penser que toutes ces règles sont toujours d'actualité. Est-ce le cas ? Subsisterait-il encore quelques restrictions à la liberté parce que Jésus-Christ a aussi dit :
Jean 8:36 - Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres.
Il y a donc un point à éclaircir ! Aliments purs. Aliments impurs. Voyons ou écoutons comment sont nées ces lois et ce qu'en dit le nouveau testament de la Bible, à la lumière de la nouvelle alliance, la seule alliance en vigueur aujourd'hui entre Dieu et les hommes.
Exode 25 :9 (Dieu dit à Moïse) Vous ferez le tabernacle et tous ses ustensiles d’après le modèle que je vais te montrer.
Exode 25 :40 : Regarde et fais d’après le modèle qui t’est montré sur la montagne.
Exode 26 :30 Tu dresseras le tabernacle d’après le modèle qui t’est montré sur la montagne
Nombres 8 : 4 Le chandelier était d'or battu; jusqu'à son pied, jusqu'à ses fleurs, il était d'or battu; Moïse avait fait le chandelier d'après le modèle que l'Éternel lui avait montré.
Le culte lévitique est une figure terrestre et passagère faite à partir d'un modèle qui est dans les cieux.
Moïse a reçu cette vision spirituelle du tabernacle et son sacerdoce établis dans les cieux et il l'a retranscrit le plus fidèlement possible d'après ce que Dieu lui avait donné d’entrevoir. Ce sacerdoce est clairement déclaré comme une imitation, une imitation faite de main d'homme, du véritable sanctuaire qui est dans les cieux et où Christ est entré. On lit dans Hébreux (le nouveau testament) :
Hébreux 9:24 - Car Christ n'est pas entré dans un sanctuaire fait de main d'homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu
Hébreux 9 : 11 Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir ; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n'est pas construit de main d'homme, c'est-à-dire, qui n'est pas de cette création.
Le vrai tabernacle n'est pas terrestre, il n'est pas de cette création ; le tabernacle céleste est plus grand et plus parfait que le terrestre. Le tabernacle et son culte terrestres ne sont qu'une ombre des choses à venir et non l’exacte représentation nous dit le texte qui suit :
Hébreux 10 :1 - En effet, la loi, qui possède une ombre des biens à venir, et non l'exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu'on offre perpétuellement chaque année, amener les assistants à la perfection.
Le tabernacle terrestre illustrait imparfaitement et a été institué par Dieu pour annoncer ce que le grand souverain sacrificateur, le Seigneur Jésus Christ, après sa mort, accomplirait en traversant le vrai tabernacle. Et qu'a donc accompli le Seigneur Jésus dans ce tabernacle ?
Hébreux 9 : 23 Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là...
Le culte lévitique est qualifié ici 'd'images des choses qui sont dans les cieux' et c’est dans ce cadre que s'effectuait imparfaitement la purification des péchés, imparfaitement parce que le grand prêtre, le souverain sacrificateur devait chaque jour reproduire les mêmes rites et sacrifices.
Hébreux 7 :17 car ce témoignage lui est rendu : Tu es sacrificateur pour toujours Selon l'ordre de Melchisédek.
Jésus-Christ, le souverain sacrificateur, sacrificateur pour toujours selon l’ordre de Melchisédech (Hébreux 5 :6) remplace tous les souverains sacrificateurs terrestres car après sa résurrection, Il a procédé dans les lieux célestes, à l’accomplissement de tout ce dont le culte lévitique n’était qu’une image terrestre, temporaire et voilée.
Hébreux 7 ; 26-27 Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux,
qui n'a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, -car ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même.Jésus-Christ a fait l’expiation, une fois pour toutes. Il a par son sacrifice excellent purifié les choses célestes.
Il l’a fait une fois pour toutes rendant inutile les rites répétés de l’ancien culte lévitique ! Nous l'avons dit, du temps de Moïse, il fallait constamment répéter au fil des jours, des semaines, des mois, des années, des siècles, les mêmes rites pour maintenir la purification des péchés. Aujourd’hui la boucle est bouclée. La purification n'est plus à faire car elle a été faite une fois pour toutes. C'est par les effets perpétuels du sacrifice de Jésus, que nous avons été purifiés et donc réconciliés définitivement avec le Père.
UNE FOIS POUR TOUTES. Le sacerdoce lévitique était donc un prototype imparfait pour la purification. Le prototype a maintenant été remplacé par ce qui est véritable et définitif.
Hébreux 7 ; 11 Si donc la perfection avait été possible par le sacerdoce Lévitique, -car c'est sur ce sacerdoce que repose la loi donnée au peuple, -qu'était-il encore besoin qu'il parût un autre sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek, et non selon l'ordre d'Aaron?
La loi, toutes les interdictions alimentaires et autres rites, nous dit ce texte, repose sur ce sacerdoce lévitique qui n'apportait aucune perfection. La perfection est venue avec Jésus-Christ. La vieille copie impuissante, l'imitation (Hébreux 7 :18) a été rendue caduque et sans utilité par l'œuvre parfaite de Jésus-Christ, le grand souverain sacrificateur, pour toujours.
Hébreux 7 ; 18 Il y a ainsi abolition d'une ordonnance antérieure, à cause de son impuissance et de son inutilité,
- car la loi n'a rien amené à la perfection, - et introduction d'une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu.Le message général de cette ordonnance antérieure, l'ordonnance du culte lévitique, était qu'on ne pouvait espérer s'approcher du Dieu Saint et être approché de Lui qu'à la condition exclusive d'être rendu au préalable, pur et parfait au moyen de règles purificatrices et sanctifiantes. Il faut être parfait et saint pour pouvoir se tenir en Sa présence.
Cette ordonnance est aujourd'hui, abolie par Jésus-Christ, l'Homme Parfait car nous nous approchons maintenant de Dieu par Lui (une meilleure espérance). Les rites qui ne pouvaient rendre parfait constituaient en comparaison une moins bonne espérance. Jésus Christ a introduit une meilleure espérance par laquelle l'homme peut aujourd'hui s'approcher librement de Dieu, meilleure parce qu’elle est perpétuelle, constamment agissante et sans la nécessité d’intermédiaires humains, de rites particuliers ou d'interdictions alimentaires.
La haute sacrificature de Jésus-Christ dans le ciel et la nouvelle alliance qui en découle sont l'aboutissement, le point d'orgue de la loi lévitique sur terre, qui par conséquence se retrouve périmée.
Le rôle des préceptes du lévitique étant juste d’annoncer, de préfigurer l’œuvre du souverain sacrificateur, Jésus-Christ, en attendant qu'Il vienne, ont donc rempli leur mission.
Jésus étant mort, ressuscité, glorifié et ayant ainsi tout accompli, ils n’ont plus leur raison d’être, sinon de nous aider à comprendre ce que Christ devait faire et a fait dans les cieux et sur la terre(pour les plus érudits et éclairés d'entre nous).
Et voici en conséquence, ce que dit le nouveau testament :
Colossiens 2; 16 Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune, ou des sabbats:
c'était l'ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ.Colossiens 2; 20 Si vous êtes morts avec Christ aux rudiments du monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose-t-on ces préceptes:
Ne prends pas! ne goûte pas! ne touche pas!
préceptes qui tous deviennent pernicieux par l'abus, et qui ne sont fondés que sur les ordonnances et les doctrines des hommes?
Ils ont, à la vérité, une apparence de sagesse, en ce qu'ils indiquent un culte volontaire, de l'humilité, et le mépris du corps, mais ils sont sans aucun mérite et contribuent à la satisfaction de la chair..Ce texte ne dit-il pas que le chrétien n’est plus soumis à aucune règle alimentaire ou rituelle (appelée l’ombre des choses à venir) ? AUCUNE. Parce qu’en Christ, tout est accompli.
Et Jésus ne contredit pas sa déclaration selon laquelle pas un iota de la loi ne disparaitrait car toute la cette loi ayant été parfaitement accomplie par Lui est en quelque sorte réunie à Lui. Il l'a accomplie comme il l’avait aussi annoncé. La loi est toujours là, mais accomplie, perfectionnée, complète et éternellement finalisée en Lui-même, en Sa personne.
Ephésiens 1; 10 En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce, que Dieu a répandue abondamment sur nous par toute espèce de sagesse et d'intelligence,
nous faisant connaître le mystère de sa volonté, selon le bienveillant dessein qu'il avait formé en lui-même, pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre.
Dieu a tout réuni en Christ, et cela inclut le culte lévitique. Christ est la version achevée, finalisée et parfaite du Lévitique qui réside maintenant en Lui, dans sa personne divine, pour l’éternité. Les rites et ordonnances, devenus inutiles sont remplacés dans la nouvelle alliance par une plus haute réalité : la VIE impérissable du Fils de Dieu. Cette vie que Christ partage par l’Esprit avec tous les membres de son corps, nous !
Les enfants de Dieu, nés de nouveau, forment un seul corps avec Celui qui est la version finale, parfaite et accomplie du Lévitique et ils sont rendus participants de cette perfection. Ils ne sont donc plus soumis aux rites du prototype imparfait, aux rites et ordonnances de l’ombre des choses à venir ! On n'habite plus dans les baraquements, une fois que la maison est terminée de construire.
Mais alors, quelle place a le texte qui suit ?
Actes 15 : 20-21 C'est pourquoi je suis d'avis qu'on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se convertissent à Dieu,
mais qu'on leur écrive de s'abstenir des souillures des idoles, de l'impudicité, des animaux étouffés et du sang.
CAR, depuis bien des générations, Moïse a dans chaque ville des gens qui le prêchent, puisqu'on le lit tous les jours de sabbat dans les synagogues.Dans Actes 15, les apôtres conseillent dans une lettre adressée aux jeunes églises, de ne pas manger de viandes sacrifiées, d’animaux étouffés et de sang (d'où la polémique sur le boudin, entre autres), des règles très lévitiques !
Le livre des Actes des Apôtres (ou du Saint Esprit) est un récit retraçant la naissance et les débuts de l'église. Il est incontestablement un livre inspiré, et contient beaucoup de principes étayant la doctrine chrétienne mais il n'est pas un traité de doctrine.
Ce conseil donné par les apôtres est-il à considérer comme un point doctrinal permanent ou plutôt comme une mesure de sagesse temporaire, liée à l’époque et au contexte que nous rapporte un récit fidèle ?
Le petit mot, tout petit mot, de la phrase suivante ‘car’ donne la raison toute simple de cette déclaration des apôtres et elle n’a rien de doctrinale. Ils veulent épargner des difficultés aux juifs nouvellement convertis en évitant de choquer les adeptes de Moïse, nombreux et très influents, car c'est la religion prédominante de l'époque.
L'apôtre Jacques qui parle ici, exprime simplement un avis (je suis d'avis qu'on ne crée pas...) qui se comprend aisément au vu de l'époque, de leur environnement et surtout du peu de compréhension de l'évangile qu'avaient les disciples à ce moment-là (nous allons le voir).
L'époque et l'environnement
Au jour de ce récit, la doctrine de la bonne nouvelle de l’évangile n'est pas encore solidement établie, comme elle l'est aujourd’hui, grâce aux épitres du nouveau testament. Rappelons-nous qu'il n'y a rien d’écrit, à ce moment-là. La doctrine est transmise oralement à Jérusalem par l'enseignement de quelques apôtres (Actes 2:42). Et il apparaît clairement que ces apôtres n'ont pas tout compris la nouvelle place que la loi donnée par Moïse est censée prendre dans l'évangile de Jésus-Christ. Il a fallu plusieurs épitres de Paul pour l'expliquer plus tard et même encore aujourd'hui, on peine à l'appliquer.
Oui! La Bible nous montre des apôtres, dans une église naissante insuffisamment instruits sur tour ce qui touche la loi et les retombées révolutionnaires de l'évangile ! Jugez vous-même :
Actes 11 :1 Les apôtres et les frères qui étaient dans la Judée apprirent que les païens avaient aussi reçu la parole de Dieu. Et lorsque Pierre fut monté à Jérusalem, les fidèles circoncis lui adressèrent des reproches,
en disant: Tu es entré chez des incirconcis, et tu as mangé avec eux. Pierre se mit à leur exposer d'une manière suivie ce qui s'était passé.Actes 11 :17 Or, puisque Dieu leur a accordé le même don qu'à nous qui avons cru au Seigneur Jésus Christ, pouvais-je, moi, m'opposer à Dieu?
Après avoir entendu cela, ils se calmèrent, et ils glorifièrent Dieu, en disant: Dieu a donc accordé la repentance aussi aux païens, afin qu'ils aient la vie.S'ils avaient pleinement assimilé le plan de salut en Jésus Christ pour toutes les nations, les frères juifs, convertis à Christ et enseignés par les apôtres (Actes 15:5 -Actes 2:42) auraient-ils reproché à Pierre d'être allé manger avec des païens (des incirconcis comme ils les appelaient) ?
Plus encore, se seraient-ils étonnés que Dieu accorde aussi la repentance aux païens et que le baptême du Saint Esprit puisse être donné à un centenier romain, à Corneille, un non-juif, au moment de sa conversion ?
Et plus encore, se seraient-ils irrités au point que pour qu'ils se calment (!), Pierre dut leur expliquer en détail comment Dieu s'y était pris pour lui faire comprendre et accepter que les promesses étaient désormais aussi pour toutes les nations et pas seulement pour le peuple d'Israël ?
Le manque de compréhension de l'évangile était tel que certains allaient jusqu'à affirmer qu'il fallait être circoncis pour être sauvé !? Il fallait rester sous la loi de Moïse pour être sauvé !
Actes 15 : 1 Quelques hommes, venus de la Judée, enseignaient les frères, en disant: Si vous n'êtes circoncis selon le rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés.
Paul et Barnabas eurent avec eux un débat et une vive discussion; et les frères décidèrent que Paul et Barnabas, et quelques-uns des leurs, monteraient à Jérusalem vers les apôtres et les anciens, pour traiter cette question..Des frères venant de Jérusalem et commençant à propager cette doctrine légaliste a Antioche se heurtèrent a Paul et Barnabas et il y eut des débats de très vives discussions. Ça a bardé !
Mesurant l’ampleur de l’ignorance régnant à Jérusalem concernant ces points doctrinaux, il fut décidé que Paul et Barnabas y descendraient pour mettre les pendules à l’heure.
Actes 15 : 5 Alors quelques-uns du parti des pharisiens, qui avaient cru, se levèrent, en disant qu'il fallait circoncire les païens et exiger l'observation de la loi de Moïse.
Il fallait absolument faire taire certains qui voulaient forcer les païens qui se convertissaient à judaïser (Actes 15:1), c'est à dire à adopter des pratiques rituelles juives, telles qu'enseignées dans la Thora (dont par exemple la circoncision), tendance qui incroyablement, subsiste encore de nos jours, au 21ème siècle, dans certaines communautés chrétiennes! Or voici ce que dit la doctrine de la grâce en Jésus-Christ :
Galates 5 : 6 Car, en Jésus Christ, ni la circoncision ni l'incirconcision n'a de valeur, mais la foi qui est agissante par la charité (qui se traduit par l'amour).
C'est pour cela que rien de ce qui est dit à ce moment-là ne peut être considéré comme un point de doctrine s'il n'est pas confirmé et équilibré par d'autres textes des épîtres.
Considérons encore quelques instants celui qui est à l'origine de ce fameux avis : l’apôtre Jacques. Le Saint Esprit ne nous aurait-il pas fait un clin d'œil (si je puis dire) en permettant qu'un fait particulier soit rapporté dans l'épitre aux Galates. En effet, dans cette épitre, Jacques apparait comme le chef de file de la branche dure et légaliste de l’église tout juste née.
Il est raconté que lorsqu'il envoie ses disciples visiter Pierre, celui-ci, en l'apprenant a tellement de crainte de ces gens et de leur rigidité légaliste qu'il interrompt un repas qu’il est en train de prendre avec des non juifs pour ne pas qu'ils le voient avec eux. Il s'esquive et se tient à l'écart pour éviter le conflit et les reproches inévitables des tyrans. Il n'est d'ailleurs pas le seul à trembler devant cette frange rigide de l'église puisque même Barnabas, le compagnon de service de Paul se laisse entraîner. Paul va reprendre publiquement Pierre sur son attitude et le Saint Esprit a permis et voulu que cette histoire nous parvienne puisqu'on lit :
Galates 2 : 11 Mais lorsque Céphas (Pierre) vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il était répréhensible. En effet, avant l'arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec les païens ; et, quand elles furent venues, il s'esquiva et se tint à l'écart, par crainte des circoncis.
Avec lui les autres Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que Barnabas même fut entraîné par leur hypocrisie.
Voyant qu'ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Évangile, je dis à Céphas, en présence de tous : Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, pourquoi forces-tu les païens à judaïser ?Depuis sa vision et son expérience avec Corneille (Actes 10), Pierre avait compris qu'il ne se souillait pas en mangeant avec des non-juifs, contrairement à ce que disait la loi juive. Pourtant il préféra ne pas être vu avec eux, à l'arrivée de la 'bande à Jacques'. C'est dire à quel point la doctrine de l'évangile était fragile, peu solidement fondée et combien la pression du parti des pharisiens qui s'étaient convertis était puissante. Hormis l'apôtre Paul, personne n'avait encore reçu la révélation de toute l’étendue de la doctrine révolutionnaire de l’évangile.
Il n’est donc pas étonnant que les apôtres aient donné cet avis peu éclairé de notre passage d'Actes 15.
On l'a compris, ça ne peut pas être un point de doctrine permanent sur les aliments. Cet avis a été émis dans un temps d’ajustements, 'de vives discussions', de l'église. Les désaccords étaient vifs sur le sujet, et marqués par l’influence de pharisiens qui, bien que convertis, n'étaient pas du tout instruits et toujours dominés par la loi mosaïque.
A la lumière de tout le nouveau testament, faire de l'avis de Jacques d'imposer ces règles alimentaire sur les viandes étouffées ou le sang, faire de cela une règle de doctrine permanente sur les aliments, est en totale contradiction avec ce qui est écrit dans les épîtres. Et comme il n'y a pas de contradiction dans le message biblique, s'il semble y en avoir, c'est que quelque chose nous a échappé et qu'il faut étudier, réfléchir et se laisser guider par le véritable auteur de cette Parole.
Le maintien de tels principes de restriction alimentaire ou d'obligations rituelles, aujourd'hui, jette la confusion au sein du peuple de Dieu qui pourtant, depuis longtemps, devrait être libéré de ces jougs inutiles et périmés.
1 Corinthiens 10 :27 Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qu'on vous présentera, sans vous enquérir de rien par motif de conscience.
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Ceci étant dit, il y a dans l'avis de l'apôtre Jacques quelque chose que l'on retiendra pour l’appliquer dans une circonstance particulière. Un grand et magnifique principe nous est décrit dans l'épitre aux Romains : Que ta liberté ne soit pas une pierre d’achoppement, c’est-à-dire une occasion de chute ou de scandale pour celui ou celle dont la conscience est plus faible.
Romains 14 : 20 Pour un aliment, ne détruis pas l'œuvre de Dieu. A la vérité toutes choses sont pures ; mais il est mal à l'homme, quand il mange, de devenir une pierre d'achoppement.
Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, et de s'abstenir de ce qui peut être pour ton frère une occasion de chute, de scandale ou de faiblesse.La seconde phrase vite lue ou isolée de son contexte peut être comprise de travers. Il n'est pas dit ici que, de manière absolue, on ne doit ni manger de viande ni boire de vin. (Il s'agit d'ailleurs ici de viande sacrifiée aux idoles et non pas de viande en général). Il est dit qu'on devrait s'en abstenir quand ça peut devenir une occasion de chute pour un frère ou une sœur en Christ.
Il nous est enseigné ici que notre liberté (donc nous en avons bien une !) ne devrait jamais occasionner la chute de celui ou celle qui aurait une conscience plus faible que nous parce qu’imparfaitement instruite. L’amour prime sur la liberté. En accord avec la sainte doctrine, je suis libre de manger du boudin ou de boire du vin mais dans une circonstance où cela risquerait de choquer ou de déstabiliser la foi de quelqu'un moins bien instruit sur la grâce de Dieu, je préfèrerai m'en abstenir. Par amour, par charité.
Dans tous les autres cas, la règle doctrinale suivante prévaut :
1 Corinthiens 10 :27 Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qu'on vous présentera, sans vous enquérir de rien par motif de conscience.
C’est clair, n’est-ce pas ? Vous êtes libres. Le Saint Esprit vous le dit de façon limpide et indiscutable dans 1 Corinthiens 10:27. Libres de manger de tout sans vous enquérir de rien par motif de conscience. Et vous êtes aussi libres de vous abstenir de cet aliment, pour ne pas blesser votre prochain. Cette expression de l'amour n'est pas de l'hypocrisie mais un acte volontaire et bienveillant d'un homme ou d'une femme vraiment libre et respectueux des convictions d'autrui.
Romains 14 : 14-16 Je sais et je suis persuadé par le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi, et qu'une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure.
Mais si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l'amour: ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort.L’amour passe avant notre liberté mais ne laissons personne nous asservir à des règles périmées et inutilement répressives, sans parler du témoignage déplorable et improprement sectaire vis à vis des gens qui nous entourent.
Ces règles sournoisement imposées, en détachant des versets de leur contexte et de l’esprit de la prophétie, sont en infraction avec la saine doctrine et traduisent soit un manque d’instruction dans les Ecritures, soit un légalisme suspect. Elles doivent être rejetées, quel qu'en soit le messager.
Qu'il n'y ait pas de malentendu ! Nous connaissons tous imparfaitement (1 Corinthiens 13 :9) et si nous savons quelque chose c'est que le Seigneur nous l'a enseigné dans notre coeur.
1 Corinthiens 4 : 7 - Car qui est-ce qui te distingue ? Qu'as-tu que tu n'aies reçu ? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l'avais pas reçu ?
Il n’est donc aucunement question de reprocher au messager de ne pas savoir une chose et encore moins, de rejeter ou de critiquer telle ou telle personne, qui, mal instruite, prodiguerait de mauvaises instructions.
Restant dans l’amour et le respect, examinons ce qui est bon (1 Thessaloniciens 5 :21), rejetons le mauvais message sans rejeter le messager, mais ne laissons personne déformer la Parole pour nous asservir à quoi que ce soit !
Galates 5 :1 C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude.
1 Corinthiens 6 :12 Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile; tout m'est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit.