Si Dieu le veut ? (AUDIO)
- Le 21/01/2025
AUDIO :
Si Dieu le veut. On le dit par fatalisme : si Dieu le veut ça se fera. S'il ne le veut pas, ça ne se fera pas. Je n'ai pas mon mot à dire. Ce qui sera, sera, selon ce que Dieu voudra.
Si Dieu le veut. On le dit par résignation : J'ai demandé et si je n'ai pas été exaucé c'est que Dieu ne le voulait pas. Inutile d'insister.
Pour d'autres, c'est une expression religieuse, presque un cliché, prononcée souvent en mode automatique, pour simplement souligner son appartenance à une religion.
Dieu, que je sers en mon esprit dans l'Évangile de son Fils, m'est témoin que je fais sans cesse mention de vous, demandant continuellement dans mes prières d'avoir enfin, par sa volonté, le bonheur d'aller vers vous. Romains 1 :9-10
Le Saint-Esprit ici, par la bouche de Paul nous propose une tout autre approche, tellement différente et tellement encourageante. Voici le contexte. L'apôtre Paul désire visiter les frères et les sœurs de l'église de Rome. C'est lui qui veut. Et comme il ne fera rien qui soit hors de la volonté de Dieu, il prie continuellement pour qu’enfin (notez ce petit mot anodin mais qui veut tant dire : pour qu’enfin, jusqu'à ce que) Dieu veuille bien lui donner ce bonheur, d'aller à Rome les visiter.
C’est une étonnante approche. On ne veut rien faire qui ne soit dans la volonté de Dieu mais on a aussi la volonté de quelque chose et cette volonté compte. Alors on prie continuellement jusqu’à ce que Dieu, qui est maitre du temps et des moments, permette qu’on ait enfin, par sa volonté, le bonheur de …. Jusqu'à ce qu'Il nous donne le GO, la conviction, le feu vert intérieur clair, assuré, sans équivoque, puis qu’Il orchestre le temps et les circonstances et ouvre les portes…
Il n’y a pas de ‘Ce qui sera, sera’ ici. Il y deux volontés. Celle du Seigneur, mais aussi la notre, en l'occurrence, celle de Paul, qui ne semble pas déplaire au Seigneur puisqu'elle est donnée en exemple dans les Ecritures. Il n’est pas fataliste. Il ne dit pas : Je prie le Seigneur pour aller vers vous et on verra bien si Dieu le veut. Il veut y aller mais simplement pas avant que Dieu le veuille. Il y a le ‘pour qu’enfin’. Je prie Dieu demandant d’avoir enfin, jusqu’à ce qu’enfin, par sa volonté… Le Seigneur va finir par le vouloir et me le permettre et je pourrai alors venir vers vous.
Recommande ton sort à l’Éternel, Mets en lui ta confiance, et il agira. Psaumes 37:5
Recommande à l’Éternel tes œuvres, Et tes projets réussiront.
Tant qu'on ne demande rien qui ne soit contraire aux Ecritures, tant que notre désir ne viole aucune loi morale, il est tout à fait légitime de présenter notre requête, notre projet, notre rêve, notre désir à Dieu. Il faut juste que le Seigneur soit d’accord car Il est le Seigneur.
Car il (Dieu) dit à Moïse : Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j'aurai compassion de qui j'ai compassion. Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. Romains 9 :16
Dieu (le Père, le Fils et le Saint Esprit) est Seigneur. Rien ne se passe sans qu’Il le veuille ou le permette. Aucune personne ne peut obliger Dieu à lui faire grâce juste parce qu’elle le veut ou qu’elle se démène pour essayer de le mériter. Tout est grâce et miséricorde. Dieu a compassion de qui Il a compassion et Il fait miséricorde à qui Il fait miséricorde et ca ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court.
MAIS
Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. 1 Pierre 5 :5
On peut Lui demander. Et même lui demander avec insistance, continuellement, comme Paul. Le Seigneur fait grâce, miséricorde et a compassion de l’humble. L’humble c’est celui ou celle qui admet la toute puissante volonté de Dieu, qui accepte que ce n’est ni à cause de ses mérites, ni en ‘paiement’ de ses efforts qu’il pourra obtenir quelque chose de Lui, comme s’il était possible que Dieu soit notre débiteur en quoi que ce soit que nous aurions fait.
Dieu nous bénira, Il aura compassion de nous, Il nous fera grâce, Il nous exaucera parce qu’Il est bon, miséricordieux et qu’Il fait grâce aux mains tendues, aux humbles. C’est une loi, un principe spirituel aussi invariable que la loi de la gravité sur la terre. Ça ne faillit jamais !
Pour cette raison, ayant compris que Dieu fait miséricorde (prendre à cœur la misère) à qui Il fait miséricorde, et que l’humble qui demande, est assuré de faire partie du bienheureux groupe de ceux que Dieu exauce, nous pouvons lui demander avec hardiesse, avec insistance même, continuellement jusqu'à ce qu'on ait enfin, par Sa Volonté, le bonheur de vivre ces choses que nous lui demandons pour autant qu’elles ne sont pas contraires à ses lois.
Le Seigneur nous permet même de le faire changer d’avis. Il nous fait entrer en quelque sorte dans son conseil. Nous ne serions pas les premiers.
Ecoutez, regardez ABRAHAM
Dans le chapitre 18 de la Genèse, nous lisons ce récit étonnant de la grande négociation d'un homme avec Dieu.
Dieu avait résolu de détruire une ville entière. Abraham négocie avec Dieu pour qu’il ne la détruise pas s’il n’y a, ne serait-ce que cinquante justes. Et le Seigneur lui dit d’accord. Abraham continue de négocier en abaissant le chiffre à quarante. Le Seigneur lui dit d’accord. Et la négociation se poursuit: ‘pour trente justes, ne détruis pas la ville'. D’accord, dit le Seigneur. Allez, s’il n’y a que vingt justes, tu épargnes cette ville. D’accord dit encore le Seigneur. Nous sommes à vingt et Abraham continue :
Abraham dit: Que le Seigneur ne s'irrite point, et je ne parlerai plus que cette fois. Peut-être s'y trouvera-t-il dix justes. Et l'Éternel dit: Je ne la détruirai point, à cause de ces dix justes. Genèse 18 :32
Et comme le Seigneur fait toujours au-delà de ce que nous pensons ou imaginons, la bonté du Seigneur a surpassé les termes de la négociation car au final, il n'y avait même pas dix justes mais quatre que Dieu, par des anges, fit sortir de cette ville abominable de méchanceté et de perversion avant qu'un déluge de feu et de cendres ne la détruise. Vous pouvez lire l’histoire entière dans le livre de la Genèse du chapitre 18, verset 17 au chapitre19 verset 25.
Dieu a fait grâce en réponse à la prière d’Abraham. Pour Abraham, il n’était pas question de ‘Si Dieu le veut’, tout la ville périra. Dieu voulait appliquer la justice, mais Abraham voulait aussi quelque chose, il voulait au moins, on peut raisonnablement le penser, sauver la peau de son neveu Lot, qui habitait à Sodome et il a osé négocier et par voie de prière il a été exaucé et a sauvé quatre âmes.
EZECHIAS
Le Seigneur envoie le prophète Esaïe annoncer au roi Ezechias, malade à la mort d'un mauvais ulcère, que son temps est terminé. Ezechias pleure abondamment et supplie Dieu de le laisser vivre encore.
Dieu voit les larmes et entend la prière du roi. Il fait rebrousser chemin à son prophète à peine sorti et toujours dans le palais, pour qu'il annonce à Ezechias qu'Il le guérit et lui donne quinze années de vie supplémentaires. Non à cause des 'bonnes' raisons invoquées par Ezechias dans sa prière, mais à cause de Sa bonté et de ses promesses à David. Parce que notre Seigneur est un Dieu de compassion, authentiquement et profondément compatissant. Il entend les larmes et exauce la prière du malheureux qui l'invoque.
En ce temps-là, Ézéchias fut malade à la mort. Le prophète Ésaïe, fils d'Amots, vint auprès de lui, et lui dit: Ainsi parle l'Éternel: Donne tes ordres à ta maison, car tu vas mourir, et tu ne vivras plus.
Ézéchias tourna son visage contre le mur, et fit cette prière à l'Éternel: O Éternel! souviens-toi que j'ai marché devant ta face avec fidélité et intégrité de coeur, et que j'ai fait ce qui est bien à tes yeux! Et Ézéchias répandit d'abondantes larmes.
Ésaïe, qui était sorti, n'était pas encore dans la cour du milieu, lorsque la parole de l'Éternel lui fut adressée en ces termes: Retourne, et dis à Ézéchias, chef de mon peuple: Ainsi parle l'Éternel, le Dieu de David, ton père: J'ai entendu ta prière, j'ai vu tes larmes. Voici, je te guérirai; le troisième jour, tu monteras à la maison de l'Éternel.
J'ajouterai à tes jours quinze années. Je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d'Assyrie; je protégerai cette ville, à cause de moi, et à cause de David, mon serviteur. Ésaïe dit: Prenez une masse de figues. On la prit, et on l'appliqua sur l'ulcère. Et Ézéchias guérit. 2 Rois 20 :1-7
JONAS
Les ninivites étaient un peuple réputé pour sa cruauté et ses coutumes sacrificielles barbares. Dieu leur envoie un prophète pour qu’ils se repentent et cessent leurs pratiques :
La parole de l'Éternel fut adressée à Jonas, fils d'Amitthaï, en ces mots: Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle! car sa méchanceté est montée jusqu'à moi. Jonas 1 :1-2
Le prophète Jonas qui connait la réputation de ce peuple trouve choquant que Dieu leur donne une chance d'échapper à ce qu'ils méritent. Il connaît son Dieu, immensément miséricordieux, capable de gracier le pire des humains. Il refuse donc d’aller à Ninive et fuit le regard de Dieu en prenant même la direction radicalement opposée.
Puis il lui arrive l’histoire que nous connaissons tous : son séjour dans le ventre d’un grand poisson. Jonas obtempère et parcourt la ville ;
Jonas fit d'abord dans la ville une journée de marche; il criait et disait: Encore quarante jours, et Ninive est détruite! Jonas 3 :4
Et l’avertissement porte. Les ninivites se repentent, demandent pardon, s’humilient en jeunant et en prenant le sac et la cendre (un acte de contrition très fort). Et Dieu change d’avis.
Dieu vit qu'ils agissaient ainsi et qu'ils revenaient de leur mauvaise voie. Alors Dieu se repentit du mal qu'il avait résolu de leur faire, et il ne le fit pas. Jonas 3 : 10
Dieu fait grâce aux humbles. L’humiliation et la repentance sincère d’un peuple pourtant cruel et méchant stoppe le Seigneur dans son projet de le détruire. La réaction de Jonas est compréhensible. Il n'est pas du tout content que Dieu ait changé d’avis, comme il le pressentait et il se met en colère, reproche à Dieu sa miséricorde et demande la mort!
Cela déplut fort à Jonas, et il fut irrité. Il implora l'Éternel, et il dit: Ah! Éternel, n'est-ce pas ce que je disais quand j'étais encore dans mon pays? C'est ce que je voulais prévenir en fuyant à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et qui te repens du mal. Maintenant, Éternel, prends-moi donc la vie, car la mort m'est préférable à la vie.
L'Éternel répondit: Fais-tu bien de t'irriter? Jonas 4 :3-4
Jonas aurait bien voulu que ce méchant peuple périsse. Mais Dieu est bon. Il a compassion de qui Il a compassion. Il fait miséricorde à qui Il fait miséricorde. Et Il répond favorablement et invariablement à celui ou celle qui s’humilie, qui reconnait sa position de dépendance et la toute puissance du Seigneur qui décide, selon ses critères à Lui. Critères justes et indiscutables parce qu’ils sont fondés sur l’amour et sur la justice.
Alors, si nous avons un rêve, une promesse, quelque chose qui nous tient tellement à cœur qui est bon pour les autres, pour nous, plus de doute, nous allons assurément être exaucés au temps opportun.
Sans nous relâcher, demandons continuellement à Dieu, par Jésus-Christ, dans nos prières d'avoir enfin, par sa volonté, le bonheur de …..