Manger de tout (AUDIO)

  • Le 28/08/2025
  • Dans Tout
  • 0 commentaire

AUDIO : 

Un chrétien désireux de plaire au Seigneur, doit-il s’abstenir de boudin, d’huitres, de charcuterie, de vin ou d'un quelconque aliment ? 

C'est du culte lévitique, avec son abondance de règles rituelles, que vient ce genre d'interdictions alimentaires où il est question d'aliments purs ou impurs.

Et puisque Jésus a déclaré :

Matthieu 5 : 18 Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé.

tout laisse à penser que toutes ces règles sont toujours d'actualité. Est-ce le cas ? Subsisterait-il encore quelques restrictions à la liberté parce que Jésus-Christ a aussi dit :

Jean 8:36  - Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres.

Il y a donc un point à éclaircir ! Aliments purs. Aliments impurs. Voyons ou écoutons comment sont nées ces lois et ce qu'en dit le nouveau testament de la Bible, à la lumière de la nouvelle alliance, la seule alliance en vigueur aujourd'hui entre Dieu et les hommes.

Exode 25 :9 (Dieu dit à Moïse) Vous ferez le tabernacle et tous ses ustensiles d’après le modèle que je vais te montrer.

Exode 25 :40 : Regarde et fais d’après le modèle qui t’est montré sur la montagne.

Exode 26 :30 Tu dresseras le tabernacle d’après le modèle qui t’est montré sur la montagne

Nombres 8 : 4 Le chandelier était d'or battu; jusqu'à son pied, jusqu'à ses fleurs, il était d'or battu; Moïse avait fait le chandelier d'après le modèle que l'Éternel lui avait montré.

Le culte lévitique est une figure terrestre et passagère faite à partir d'un modèle qui est dans les cieux.

Moïse a reçu cette vision spirituelle du tabernacle et son sacerdoce établis dans les cieux et il l'a retranscrit le plus fidèlement possible d'après ce que Dieu lui avait donné d’entrevoir. Ce sacerdoce est clairement déclaré comme une imitation, une imitation faite de main d'homme, du véritable sanctuaire qui est dans les cieux et où Christ est entré. On lit dans Hébreux (le nouveau testament) :

Hébreux 9:24 - Car Christ n'est pas entré dans un sanctuaire fait de main d'homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu

Hébreux 9 : 11 Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir ; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n'est pas construit de main d'homme, c'est-à-dire, qui n'est pas de cette création.

Le vrai tabernacle n'est pas terrestre, il n'est pas de cette création ; le tabernacle céleste est plus grand et plus parfait que le terrestre. Le tabernacle et son culte terrestres ne sont qu'une ombre des choses à venir et non l’exacte représentation nous dit le texte qui suit : 

Hébreux 10 :1 - En effet, la loi, qui possède une ombre des biens à venir, et non l'exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu'on offre perpétuellement chaque année, amener les assistants à la perfection.

Le tabernacle terrestre illustrait imparfaitement et a été institué par Dieu pour annoncer ce que le grand souverain sacrificateur, le Seigneur Jésus Christ, après sa mort, accomplirait en traversant le vrai tabernacle. Et qu'a donc accompli le Seigneur Jésus dans ce tabernacle ?

Hébreux 9 : 23 Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là...

Le culte lévitique est qualifié ici 'd'images des choses qui sont dans les cieux' et c’est dans ce cadre que s'effectuait imparfaitement la purification des péchés, imparfaitement parce que le grand prêtre, le souverain sacrificateur devait chaque jour reproduire les mêmes rites et sacrifices.

Hébreux 7 :17 car ce témoignage lui est rendu : Tu es sacrificateur pour toujours Selon l'ordre de Melchisédek.

Jésus-Christ, le souverain sacrificateur, sacrificateur pour toujours selon l’ordre de Melchisédech (Hébreux 5 :6) remplace tous les souverains sacrificateurs terrestres car après sa résurrection, Il a procédé dans les lieux célestes, à l’accomplissement de tout ce dont le culte lévitique n’était qu’une image terrestre, temporaire et voilée.

Hébreux 7 ; 26-27 Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux,
qui n'a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, -car ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même.

Jésus-Christ a fait l’expiation, une fois pour toutes. Il a par son sacrifice excellent purifié les choses célestes.

Il l’a fait une fois pour toutes rendant inutiles les rites répétés de l’ancien culte lévitique ! Nous l'avons dit, du temps de Moïse, il fallait constamment répéter au fil des jours, des semaines, des mois, des années, des siècles, les mêmes rites pour maintenir la purification des péchés. Aujourd’hui la boucle est bouclée. La purification n'est plus à faire car elle a été faite une fois pour toutes. C'est par les effets perpétuels du sacrifice de Jésus, que nous avons été purifiés et donc réconciliés définitivement avec le Père.

UNE FOIS POUR TOUTES. Le sacerdoce lévitique était donc un prototype imparfait pour la purification. Le prototype a maintenant été remplacé par ce qui est véritable et définitif.

Hébreux 7 ; 11 Si donc la perfection avait été possible par le sacerdoce Lévitique, -car c'est sur ce sacerdoce que repose la loi donnée au peuple, -qu'était-il encore besoin qu'il parût un autre sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek, et non selon l'ordre d'Aaron?

La loi, toutes les interdictions alimentaires et autres rites, nous dit ce texte, repose sur ce sacerdoce lévitique qui n'apportait aucune perfection. La perfection est venue avec Jésus-Christ. La vieille copie impuissante, l'imitation (Hébreux 7 :18) a été rendue caduque et sans utilité par l'œuvre parfaite de Jésus-Christ, le grand souverain sacrificateur, pour toujours.

Hébreux 7 ; 18  Il y a ainsi abolition d'une ordonnance antérieure, à cause de son impuissance et de son inutilité, 
- car la loi n'a rien amené à la perfection, - et introduction d'une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu.

Le message général de cette ordonnance antérieure, l'ordonnance du culte lévitique, était qu'on ne pouvait espérer s'approcher du Dieu Saint et être approché de Lui qu'à la condition exclusive d'être rendu au préalable, pur et parfait au moyen de règles purificatrices et sanctifiantes. Il faut être parfait et saint pour pouvoir se tenir en Sa présence.

Cette ordonnance est aujourd'hui, abolie par Jésus-Christ, l'Homme Parfait car nous nous approchons maintenant de Dieu par Lui (une meilleure espérance). Les rites qui ne pouvaient rendre parfait constituaient en comparaison une moins bonne espérance. Jésus Christ a introduit une meilleure espérance par laquelle l'homme peut aujourd'hui s'approcher librement de Dieu, meilleure parce qu’elle est perpétuelle, constamment agissante et sans la nécessité d’intermédiaires humains, de rites particuliers ou d'interdictions alimentaires.

La haute sacrificature de Jésus-Christ dans le ciel et la nouvelle alliance qui en découle sont l'aboutissement, le point d'orgue de la loi lévitique sur terre, qui par conséquence se retrouve périmée.

Le rôle des préceptes du lévitique étant juste d’annoncer, de préfigurer l’œuvre du souverain sacrificateur, Jésus-Christ, en attendant qu'Il vienne, ont donc rempli leur mission.

Jésus étant mort, ressuscité, glorifié et ayant ainsi tout accompli, ils n’ont plus leur raison d’être, sinon de nous aider à comprendre ce que Christ devait faire et a fait dans les cieux et sur la terre(pour les plus érudits et éclairés d'entre nous).

Et voici en conséquence, ce que dit le nouveau testament :

Colossiens 2; 16 Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune, ou des sabbats:
c'était l'ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ.

Colossiens 2; 20 Si vous êtes morts avec Christ aux rudiments du monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose-t-on ces préceptes:
Ne prends pas! ne goûte pas! ne touche pas!
préceptes qui tous deviennent pernicieux par l'abus, et qui ne sont fondés que sur les ordonnances et les doctrines des hommes?
Ils ont, à la vérité, une apparence de sagesse, en ce qu'ils indiquent un culte volontaire, de l'humilité, et le mépris du corps, mais ils sont sans aucun mérite et contribuent à la satisfaction de la chair..

Ce texte ne dit-il pas que le chrétien n’est plus soumis à aucune règle alimentaire ou rituelle (appelée l’ombre des choses à venir) ? AUCUNE. Parce qu’en Christ, tout est accompli.

Et Jésus ne contredit pas sa déclaration selon laquelle pas un iota de la loi ne disparaitrait car toute la cette loi ayant été parfaitement accomplie par Lui est en quelque sorte réunie à Lui. Il l'a accomplie comme il l’avait aussi annoncé. La loi est toujours là, mais accomplie, perfectionnée, complète et éternellement finalisée en Lui-même, en Sa personne.

Ephésiens 1; 10 En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce, que Dieu a répandue abondamment sur nous par toute espèce de sagesse et d'intelligence,

nous faisant connaître le mystère de sa volonté, selon le bienveillant dessein qu'il avait formé en lui-même, pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre.

Dieu a tout réuni en Christ, et cela inclut le culte lévitique. Christ est la version achevée, finalisée et parfaite du Lévitique qui réside maintenant en Lui, dans sa personne divine, pour l’éternité. Les rites et ordonnances, devenus inutiles sont remplacés dans la nouvelle alliance par une plus haute réalité : la VIE impérissable du Fils de Dieu. Cette vie que Christ partage par l’Esprit avec tous les membres de son corps, nous !

Les enfants de Dieu, nés de nouveau, forment un seul corps avec Celui qui est la version finale, parfaite et accomplie du Lévitique et ils sont rendus participants de cette perfection. Ils ne sont donc plus soumis aux rites du prototype imparfait, aux rites et ordonnances de l’ombre des choses à venir ! On n'habite plus dans les baraquements, une fois que la maison est terminée de construire.

Mais alors, quelle place a le texte qui suit ? 

Actes 15 : 20-21 C'est pourquoi je suis d'avis qu'on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se convertissent à Dieu,
mais qu'on leur écrive de s'abstenir des souillures des idoles, de l'impudicité, des animaux étouffés et du sang.

CAR
, depuis bien des générations, Moïse a dans chaque ville des gens qui le prêchent, puisqu'on le lit tous les jours de sabbat dans les synagogues.

Dans Actes 15, les apôtres conseillent dans une lettre adressée aux jeunes églises, de ne pas manger de viandes sacrifiées, d’animaux étouffés et de sang (d'où la polémique sur le boudin, entre autres), des règles très lévitiques !

Le livre des Actes des Apôtres (ou du Saint Esprit) est un récit retraçant la naissance et les débuts de l'église. Il est incontestablement un livre inspiré, et contient beaucoup de principes étayant la doctrine chrétienne mais il n'est pas un traité de doctrine.

Ce conseil donné par les apôtres est-il à considérer comme un point doctrinal permanent ou plutôt comme une mesure de sagesse temporaire, liée à l’époque et au contexte que nous rapporte un récit fidèle ?

Le petit mot, tout petit mot, de la phrase suivante ‘car’  donne la raison toute simple de cette déclaration des apôtres et elle n’a rien de doctrinale. Ils veulent épargner des difficultés aux juifs nouvellement convertis en évitant de choquer les adeptes de Moïse, nombreux et très influents, car c'est la religion prédominante de l'époque. 

L'apôtre Jacques qui parle ici, exprime simplement un avis (je suis d'avis qu'on ne crée pas...) qui se comprend aisément au vu de l'époque, de leur environnement et surtout du peu de compréhension de l'évangile qu'avaient les disciples à ce moment-là (nous allons le voir).

L'époque et l'environnement

Au jour de ce récit, la doctrine de la bonne nouvelle de l’évangile n'est pas encore solidement établie, comme elle l'est aujourd’hui, grâce aux épitres du nouveau testament. Rappelons-nous qu'il n'y a rien d’écrit, à ce moment-là. La doctrine est transmise oralement à Jérusalem par l'enseignement de quelques apôtres (Actes 2:42). Et il apparaît clairement que ces apôtres n'ont pas tout compris de la nouvelle place que la loi donnée par Moïse est censée prendre dans l'évangile de Jésus-Christ. Il a fallu plusieurs épitres de Paul pour l'expliquer plus tard et même encore aujourd'hui, on peine à l'appliquer.

Oui! La Bible nous montre des apôtres, dans une église naissante insuffisamment instruits sur tout ce qui touche la loi et les retombées révolutionnaires de l'évangile ! Jugez vous-même :

Actes 11 :1 Les apôtres et les frères qui étaient dans la Judée apprirent que les païens avaient aussi reçu la parole de Dieu. Et lorsque Pierre fut monté à Jérusalem, les fidèles circoncis lui adressèrent des reproches,
en disant: Tu es entré chez des incirconcis
, et tu as mangé avec eux. Pierre se mit à leur exposer d'une manière suivie ce qui s'était passé.

Actes 11 :17 Or, puisque Dieu leur a accordé le même don qu'à nous qui avons cru au Seigneur Jésus Christ, pouvais-je, moi, m'opposer à Dieu?
Après avoir entendu cela, ils se calmèrent, et ils glorifièrent Dieu, en disant: Dieu a donc accordé la repentance aussi aux païens, afin qu'ils aient la vie.

S'ils avaient pleinement assimilé le plan de salut en Jésus Christ pour toutes les nations, les frères juifs, convertis à Christ et enseignés par les apôtres  (Actes 15:5 -Actes 2:42) auraient-ils reproché à Pierre d'être allé manger avec des païens (des incirconcis comme ils les appelaient) ?

Plus encore, se seraient-ils étonnés que Dieu accorde aussi la repentance aux païens et que le baptême du Saint Esprit puisse être donné à un centenier romain, à Corneille, un non-juif, au moment de sa conversion ? 

Et plus encore, se seraient-ils irrités au point que pour qu'ils se calment (!), Pierre dut leur expliquer en détail comment Dieu s'y était pris pour lui faire comprendre et accepter que les promesses étaient désormais aussi pour toutes les nations et pas seulement pour le peuple d'Israël ? 

Le manque de compréhension de l'évangile était tel que certains allaient jusqu'à affirmer qu'il fallait être circoncis pour être sauvé !? Il fallait rester sous la loi de Moïse pour être sauvé !

Actes 15 : 1 Quelques hommes, venus de la Judée, enseignaient les frères, en disant: Si vous n'êtes circoncis selon le rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés.
Paul et Barnabas eurent avec eux un débat et une vive discussion; et les frères décidèrent que Paul et Barnabas, et quelques-uns des leurs, monteraient à Jérusalem vers les apôtres et les anciens, pour traiter cette question..

Des frères venant de Jérusalem et commençant à propager cette doctrine légaliste à Antioche se heurtèrent à Paul et Barnabas et il y eut des débats de très vives discussions. Ça a bardé !

Mesurant l’ampleur de l’ignorance régnant à Jérusalem concernant ces points doctrinaux, il fut décidé que Paul et Barnabas y descendraient pour mettre les pendules à l’heure.

Actes 15 : 5 Alors quelques-uns du parti des pharisiens, qui avaient cru, se levèrent, en disant qu'il fallait circoncire les païens et exiger l'observation de la loi de Moïse.

Il fallait absolument faire taire certains qui voulaient forcer les païens qui se convertissaient à  judaïser (Actes 15:1), c'est à dire à adopter des pratiques rituelles juives, telles qu'enseignées dans la Thora (dont par exemple la circoncision), tendance qui incroyablement, subsiste encore de nos jours, au 21ème siècle, dans certaines communautés chrétiennes! Or voici ce que dit la doctrine de la grâce en Jésus-Christ  :

Galates 5 : 6 Car, en Jésus Christ, ni la circoncision ni l'incirconcision n'a de valeur, mais la foi qui est agissante par la charité (qui se traduit par l'amour).

C'est pour cela que rien de ce qui est dit à ce moment-là ne peut être considéré comme un point de doctrine s'il n'est pas confirmé et équilibré par d'autres textes des épîtres.

Considérons encore quelques instants celui qui est à l'origine de ce fameux avis : l’apôtre Jacques. Le Saint Esprit ne nous aurait-il pas fait un clin d'œil (si je puis dire) en permettant qu'un fait particulier soit rapporté dans l'épitre aux Galates. En effet, dans cette épitre, Jacques apparait comme le chef de file de la branche dure et légaliste de l’église tout juste née.

Il est raconté que lorsqu'il envoie ses disciples visiter Pierre, celui-ci, en l'apprenant a tellement de crainte de ces gens et de leur rigidité légaliste qu'il interrompt un repas qu’il est en train de prendre avec des non juifs pour ne pas être vu avec eux. Il s'esquive et se tient à l'écart pour éviter le conflit et les reproches inévitables des tyrans. Il n'est d'ailleurs pas le seul à trembler devant cette frange rigide de l'église puisque même Barnabas, le compagnon de service de Paul se laisse entraîner. Paul va reprendre publiquement Pierre sur son attitude et le Saint Esprit a permis et voulu que cette histoire nous parvienne puisqu'on lit :

Galates 2 : 11 Mais lorsque Céphas (Pierre) vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il était répréhensible. En effet, avant l'arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec les païens ; et, quand elles furent venues, il s'esquiva et se tint à l'écart, par crainte des circoncis.

Avec lui les autres Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que Barnabas même fut entraîné par leur hypocrisie.

Voyant qu'ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Évangile, je dis à Céphas, en présence de tous : Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, pourquoi forces-tu les païens à judaïser ?

Depuis sa vision et son expérience avec Corneille (Actes 10), Pierre avait compris qu'il ne se souillait pas en mangeant avec des non-juifs, contrairement à ce que disait la loi juive. Pourtant il préféra ne pas être vu avec eux, à l'arrivée de la 'bande à Jacques'. C'est dire à quel point la doctrine de l'évangile était fragile, peu solidement fondée et combien la pression du parti des pharisiens qui s'étaient convertis était puissante. Hormis l'apôtre Paul, personne n'avait encore reçu la révélation de toute l’étendue de la doctrine révolutionnaire de l’évangile.

Il n’est donc pas étonnant que les apôtres aient donné cet avis peu éclairé de notre passage d'Actes 15.

On l'a compris, ça ne peut pas être un point de doctrine permanent sur les aliments. Cet avis a été émis dans un temps d’ajustements, 'de vives discussions', de l'église. Les désaccords étaient vifs sur le sujet, et marqués par l’influence de pharisiens qui, bien que convertis, n'étaient pas du tout instruits et toujours dominés par la loi mosaïque.

A la lumière de tout le nouveau testament, faire de l'avis de Jacques d'imposer ces règles alimentaires sur les viandes étouffées ou le sang, faire de cela une règle de doctrine permanente sur les aliments, est en totale contradiction avec ce qui est écrit dans les épîtres. Et comme il n'y a pas de contradiction dans le message biblique, s'il semble y en avoir,  c'est que quelque chose nous a échappé et qu'il faut étudier, réfléchir et se laisser guider par le véritable Auteur de cette Parole.

Le maintien de tels principes de restriction alimentaire ou d'obligations rituelles, aujourd'hui, jette la confusion au sein du peuple de Dieu qui pourtant, depuis longtemps, devrait être libéré de ces jougs inutiles et périmés.

1 Corinthiens 10 :27 Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qu'on vous présentera, sans vous enquérir de rien par motif de conscience.

___________________________

Ceci étant dit, il y a dans l'avis de l'apôtre Jacques quelque chose que l'on retiendra pour l’appliquer dans une circonstance particulière. Un grand et magnifique principe nous est décrit dans l'épitre aux Romains : Que ta liberté ne soit pas une pierre d’achoppement, c’est-à-dire une occasion de chute ou de scandale pour celui ou celle dont la conscience est plus faible.

Romains 14 : 20 Pour un aliment, ne détruis pas l'œuvre de Dieu. A la vérité toutes choses sont pures ; mais il est mal à l'homme, quand il mange, de devenir une pierre d'achoppement.
Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, et de s'abstenir de ce qui peut être pour ton frère une occasion de chute, de scandale ou de faiblesse.

La seconde phrase vite lue ou isolée de son contexte peut être comprise de travers. Il n'est pas dit ici que, de manière absolue, on ne doit ni manger de viande ni boire de vin. (Il s'agit d'ailleurs ici de viande sacrifiée aux idoles et non pas de viande en général). Il est dit qu'on devrait s'en abstenir quand ça peut devenir une occasion de chute pour un frère ou une sœur en Christ.

Il nous est enseigné ici que notre liberté (donc nous en avons bien une !) ne devrait jamais occasionner la chute de celui ou celle qui aurait une conscience plus faible que nous parce qu’imparfaitement instruite. L’amour prime sur la liberté. En accord avec la sainte doctrine, je suis libre de manger du boudin ou de boire du vin mais dans une circonstance où cela risquerait de choquer ou de déstabiliser la foi de quelqu'un moins bien instruit sur la grâce de Dieu, je préfèrerai m'en abstenir. Par amour, par charité.

Dans tous les autres cas, la règle doctrinale suivante prévaut :

1 Corinthiens 10 :27 Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qu'on vous présentera, sans vous enquérir de rien par motif de conscience.

C’est clair, n’est-ce pas ? Vous êtes libres. Le Saint Esprit vous le dit de façon limpide et indiscutable dans 1 Corinthiens 10:27. Libres de manger de tout sans vous enquérir de rien par motif de conscience. Et vous êtes aussi libres de vous abstenir de cet aliment, pour ne pas blesser votre prochain. Cette expression de l'amour n'est pas de l'hypocrisie mais un acte volontaire et bienveillant d'un homme ou d'une femme vraiment libre et respectueux des convictions d'autrui. 

Romains 14 : 14-16 Je sais et je suis persuadé par le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi, et qu'une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure.

Mais si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l'amour: ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort.

L’amour passe avant notre liberté mais ne laissons personne nous asservir à des règles périmées et inutilement répressives, sans parler du témoignage déplorable et improprement sectaire vis à vis des gens qui nous entourent.

Ces règles sournoisement imposées, en détachant des versets de leur contexte et de l’esprit de la prophétie, sont en infraction avec la saine doctrine et traduisent soit un manque d’instruction dans les Ecritures, soit un légalisme suspect. Elles doivent être rejetées, quel qu'en soit le messager.

Qu'il n'y ait pas de malentendu ! Nous connaissons tous imparfaitement (1 Corinthiens 13 :9) et si nous savons quelque chose c'est que le Seigneur nous l'a enseigné dans notre coeur.

1 Corinthiens 4 : 7 - Car qui est-ce qui te distingue ? Qu'as-tu que tu n'aies reçu ? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l'avais pas reçu ?

Il n’est donc aucunement question de reprocher au messager de ne pas savoir une chose et encore moins, de rejeter ou de critiquer telle ou telle personne, qui, mal instruite, prodiguerait de mauvaises instructions. 

Restant dans l’amour et le respect, examinons ce qui est bon (1 Thessaloniciens 5 :21), rejetons le mauvais message sans rejeter le messager, mais ne laissons personne déformer la Parole pour nous asservir à quoi que ce soit !

Galates 5 :1 C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude.

1 Corinthiens 6 :12  Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile; tout m'est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit.

It is from Levitical worship, with its abundance of ritual rules, that such food prohibitions concerning clean or unclean foods originated.

And since Jesus declared:

Matthew 5:18“For truly I tell you, until heaven and earth disappear, not the smallest letter, not the least stroke of a pen, will by any means disappear from the Law until everything is accomplished.”

everything seems to suggest that all these rules are still in force. Is that the case? Might there still be some restrictions on freedom because Jesus Christ also said:

John 8:36“So if the Son sets you free, you will be free indeed.”

So there is a point to clarify! Clean foods. Unclean foods. Let us see or listen to how these laws came into being and what the New Testament of the Bible says about them, in the light of the new covenant—the only covenant in effect today between God and human beings.

Exodus 25:9“Make this tabernacle and all its furnishings exactly like the pattern I will show you.”

Exodus 25:40“See that you make them according to the pattern shown you on the mountain.”

Exodus 26:30“Set up the tabernacle according to the plan shown you on the mountain.”

Numbers 8:4“This is how the lampstand was made: It was made of hammered gold—from its base to its blossoms. The lampstand was made exactly like the pattern the Lord had shown Moses.”

Levitical worship is an earthly and temporary figure made according to a pattern that is in the heavens.

Moses received this spiritual vision of the tabernacle and its priesthood established in the heavens, and he transcribed it as faithfully as possible according to what God allowed him to glimpse. This priesthood is clearly declared to be an imitation—made by human hands—of the true sanctuary that is in the heavens, into which Christ entered. We read in Hebrews (the New Testament):

Hebrews 9:24“For Christ did not enter a sanctuary made with human hands that was only a copy of the true one; he entered heaven itself, now to appear for us in God’s presence.”

Hebrews 9:11“But when Christ came as high priest of the good things that are now already here, he went through the greater and more perfect tabernacle that is not made with human hands, that is to say, is not a part of this creation.”

The true tabernacle is not earthly; it is not of this creation. The heavenly tabernacle is greater and more perfect than the earthly. The earthly tabernacle and its worship are only a shadow of what is to come and not the exact representation, as the following text says:

Hebrews 10:1“The law is only a shadow of the good things that are coming—not the realities themselves. For this reason it can never, by the same sacrifices repeated endlessly year after year, make perfect those who draw near to worship.”

The earthly tabernacle was an imperfect illustration and was instituted by God to announce what the great High Priest, the Lord Jesus Christ, would accomplish—after His death—by passing through the true tabernacle. And what did the Lord Jesus accomplish in that tabernacle?

Hebrews 9:23“It was necessary, then, for the copies of the heavenly things to be purified with these sacrifices, but the heavenly things themselves with better sacrifices than these.”

Levitical worship is here called “copies of the heavenly things,” and it was within this framework that the purification of sins took place imperfectly—imperfectly because the high priest had to reproduce the same rites and sacrifices day after day.

Hebrews 7:17“For it is declared: ‘You are a priest forever, in the order of Melchizedek.’”

Jesus Christ, the High Priest—a priest forever, in the order of Melchizedek (Hebrews 5:6)—replaces all the earthly high priests, for after His resurrection He accomplished in the heavenly places all that Levitical worship was only an earthly, temporary, and veiled image of.

Hebrews 7:26–27“Such a high priest truly meets our need—one who is holy, blameless, pure, set apart from sinners, exalted above the heavens. Unlike the other high priests, he does not need to offer sacrifices day after day, first for his own sins, and then for the sins of the people. He sacrificed for their sins once for all when he offered himself.”

Jesus Christ made atonement once for all. By His excellent sacrifice He purified the heavenly things.

He did this once for all, rendering the repeated rites of the old Levitical priesthood unnecessary! In Moses’ time, the same rites had to be constantly repeated over the days, weeks, months, years, and centuries to maintain the purification of sins. Today the circle is complete. Purification is no longer something to be done, for it has been done once for all. It is by the perpetual effects of Jesus’ sacrifice that we have been purified and thus definitively reconciled with the Father.

ONCE FOR ALL. The Levitical priesthood was therefore an imperfect prototype for purification. The prototype has now been replaced by what is true and definitive.

Hebrews 7:11“If perfection could have been attained through the Levitical priesthood—and indeed the law given to the people established that priesthood—why was there still need for another priest to come, one in the order of Melchizedek, not in the order of Aaron?”

The law—all the food prohibitions and other rites—rests, says this text, on this Levitical priesthood that brought no perfection. Perfection came with Jesus Christ. The powerless imitation (Hebrews 7:18) has been made obsolete and useless by the perfect work of Jesus Christ, the great High Priest forever.

Hebrews 7:18–19“The former regulation is set aside because it was weak and useless (for the law made nothing perfect), and a better hope is introduced, by which we draw near to God.”

The overall message of this former regulation—the ordinance of Levitical priesthood —was that one could hope to approach the Holy God, and be approached by Him, only on the exclusive condition of first being made pure and perfect by purifying and sanctifying rules. One must be perfect and holy to stand in His presence.

This ordinance is today abolished by Jesus Christ, the Perfect Man, for we now approach God through Him (a better hope). The rites that could not make perfect constituted, by comparison, a lesser hope. Jesus Christ has introduced a better hope by which people can now approach God freely—better because it is perpetual, constantly at work, and without the need for human intermediaries, particular rites, or food prohibitions.

The high priesthood of Jesus Christ in heaven and the new covenant that flows from it are the culmination—the crowning point—of Levitical law on earth, which therefore becomes outdated.

The role of the precepts of Leviticus was only to announce, to foreshadow, the work of the High Priest, Jesus Christ, while waiting for Him to come; they therefore fulfilled their purpose.

Since Jesus died, rose again, and was glorified—and thus accomplished everything—they no longer have any reason to be, except to help us understand what Christ was to do and has done in heaven and on earth (for the most learned and enlightened among us).

And here, consequently, is what the New Testament says:

Colossians 2:16–17“Therefore do not let anyone judge you by what you eat or drink, or with regard to a religious festival, a New Moon celebration or a Sabbath day. These are a shadow of the things that were to come; the reality, however, is found in Christ.”

Colossians 2:20–23“Since you died with Christ to the elemental spiritual forces of this world, why, as though you still belonged to the world, do you submit to its rules: ‘Do not handle! Do not taste! Do not touch!’? These rules, which have to do with things that are all destined to perish with use, are based on merely human commands and teachings. Such regulations indeed have an appearance of wisdom, with their self-imposed worship, their false humility and their harsh treatment of the body, but they lack any value in restraining sensual indulgence.”

Does this text not say that the Christian is no longer subject to any food or ritual rule (called the shadow of things to come)? NONE. Because in Christ, everything is accomplished.

And Jesus does not contradict His declaration that not one iota of the law would disappear, for all this law, having been perfectly accomplished by Him, is in a sense gathered up in Him. He fulfilled it, as He had also announced. The law is still there, but fulfilled, perfected, complete, and eternally finalized in Him, in His own person.

Ephesians 1:7–10“In him we have redemption through his blood, the forgiveness of sins, in accordance with the riches of God’s grace that he lavished on us. With all wisdom and understanding, he made known to us the mystery of his will according to his good pleasure, which he purposed in Christ, to be put into effect when the times reach their fulfillment—to bring unity to all things in heaven and on earth under Christ.”

God has brought everything together in Christ, and that includes Levitical priesthood. Christ is the completed, finalized, and perfect version of Leviticus, which now resides in Him, in His divine person, for eternity. The rites and ordinances, having become useless, are replaced in the new covenant by a higher reality: the imperishable LIFE of the Son of God. This life Christ shares by the Spirit with all the members of His body—us!

The children of God, born again, form one body with the One who is the final, perfect, and accomplished version of Leviticus, and they are made participants in that perfection. They are therefore no longer subject to the rites of the imperfect prototype—to the rites and ordinances of the shadow of things to come! We no longer live in the barracks once the house is finished being built.

But then, what place does the following text have?

Acts 15:20–21“Instead we should write to them, telling them to abstain from food polluted by idols, from sexual immorality, from the meat of strangled animals and from blood. For the law of Moses has been preached in every city from the earliest times and is read in the synagogues on every Sabbath.”

In Acts 15, the apostles advise—in a letter to young churches—not to eat meat sacrificed to idols, meat of strangled animals, and blood (hence the controversy about black pudding, among other things): very Levitical rules!

The book of Acts (the Acts of the Apostles—or of the Holy Spirit) is an account tracing the birth and beginnings of the church. It is unquestionably an inspired book and contains many principles supporting Christian doctrine, but it is not a doctrinal treatise.

Should this counsel given by the apostles be considered a permanent doctrinal point, or rather a temporary measure of wisdom tied to the time and context reported by a faithful narrative?

The little word—very small!—in the next sentence, “For”, gives the simple reason for this statement by the apostles, and it is nothing doctrinal. They wanted to spare difficulties for newly converted Jews by avoiding shocking the adherents of Moses—numerous and very influential—since it was the predominant religion of the time.

The apostle James, who speaks here, simply expresses an opinion (“It is my judgment that we should not make it difficult…”), which is easily understood in view of the time, their environment, and especially the limited understanding of the gospel that the disciples had at that moment (as we will see).

The time and the environment

At the time of this account, the doctrine of the good news of the gospel was not yet solidly established as it is today thanks to the New Testament epistles. Let us remember that nothing had yet been written at that time. Doctrine was being transmitted orally in Jerusalem through the teaching of some apostles (Acts 2:42). And it clearly appears that these apostles had not yet fully grasped the new place the law given by Moses was to take in the gospel of Jesus Christ. It took several of Paul’s epistles to explain it later—and even today we struggle to apply it.

Yes! The Bible shows us apostles in a newborn church insufficiently instructed on everything related to the law and the revolutionary implications of the gospel! Judge for yourselves:

Acts 11:1–3“The apostles and the believers throughout Judea heard that the Gentiles also had received the word of God. So when Peter went up to Jerusalem, the circumcised believers criticized him and said, ‘You went into the house of uncircumcised men and ate with them.’”
Acts 11:4“Starting from the beginning, Peter told them the whole story.”
Acts 11:17–18“So if God gave them the same gift he gave us who believed in the Lord Jesus Christ, who was I to think that I could stand in God’s way?” When they heard this, they had no further objections and praised God, saying, “So then, even to Gentiles God has granted repentance that leads to life.”

Had the Jewish brothers—converted to Christ and taught by the apostles (Acts 15:5; Acts 2:42)—fully understood God’s plan of salvation in Jesus Christ for all nations, would they have reproached Peter for going to eat with Gentiles (the “uncircumcised,” as they called them)?

Moreover, would they have been surprised that God also grants repentance to Gentiles, and that the baptism of the Holy Spirit could be given to a Roman centurion—to Cornelius, a non-Jew—at the moment of his conversion?

And beyond that, would they have been so upset that Peter had to explain to them in detail how God had brought him to understand and accept that the promises were now also for all nations, not only for the people of Israel, in order to calm them down?

The lack of understanding of the gospel was such that some went so far as to affirm that one had to be circumcised to be saved! That one had to remain under the law of Moses to be saved!

Acts 15:1“Certain people came down from Judea to Antioch and were teaching the believers: ‘Unless you are circumcised, according to the custom taught by Moses, you cannot be saved.’”

Paul and Barnabas opposed them and there were debates and sharp discussions; and the brothers decided that Paul and Barnabas, and some others, should go up to Jerusalem to the apostles and elders to consider this question.

Acts 15:5“Then some of the believers who belonged to the party of the Pharisees stood up and said, ‘The Gentiles must be circumcised and required to keep the law of Moses.’”

It was absolutely necessary to silence some who wanted to force the Gentiles who were converting to follow Jewish customs (Acts 15:1)—that is, to adopt Jewish ritual practices as taught in the Torah (for example, circumcision)—a trend that, incredibly, still persists today in certain Christian communities in the 21st century! But here is what the doctrine of grace in Jesus Christ says:

Galatians 5:6“For in Christ Jesus neither circumcision nor uncircumcision has any value. The only thing that counts is faith expressing itself through love.”

That is why nothing said at that moment can be considered a point of doctrine unless it is confirmed and balanced by other texts in the epistles.

Let us consider for a moment the one who is behind this famous opinion: the apostle James. Did the Holy Spirit not give us a “wink,” so to speak, by allowing a particular fact to be reported in the epistle to the Galatians? Indeed, in that epistle, James appears as the leader of the hardline, legalistic branch of the just-born church.

It is recounted that when he sent his people to visit Peter, Peter—upon learning of it—was so afraid of them and their legalistic rigidity that he interrupted a meal he was taking with non-Jews so as not to be seen with them. He slipped away and kept his distance to avoid conflict and the inevitable reproaches of the tyrants. He was not the only one to tremble before this rigid faction of the church, for even Barnabas, Paul’s ministry companion, was carried away. Paul publicly rebuked Peter for his behavior, and the Holy Spirit allowed and intended for this story to reach us, for we read:

Galatians 2:11–12, 14“When Cephas came to Antioch, I opposed him to his face, because he stood condemned. For before certain men came from James, he used to eat with the Gentiles. But when they arrived, he began to draw back and separate himself from the Gentiles because he was afraid of those who belonged to the circumcision group… When I saw that they were not acting in line with the truth of the gospel, I said to Cephas in front of them all, ‘You are a Jew, yet you live like a Gentile and not like a Jew. How is it, then, that you force Gentiles to follow Jewish customs?’”

Since his vision and his experience with Cornelius (Acts 10), Peter had understood that he did not defile himself by eating with non-Jews, contrary to what Jewish law said. Yet he preferred not to be seen with them upon the arrival of “James’s group.” This shows how fragile and weakly founded the doctrine of the gospel was at that time, and how powerful the pressure of the Pharisee party—who had converted yet were still dominated by the Mosaic law—could be. Except for the apostle Paul, no one had yet received the revelation of the full scope of the gospel’s revolutionary doctrine.

It is therefore not surprising that the apostles gave that rather ill-informed opinion in our Acts 15 passage.

As we have understood, it cannot be a permanent doctrinal point about foods. That opinion was issued during a time of adjustments—of “sharp disputes”—in the church. The disagreements were strong on the subject and marked by the influence of Pharisees who, though converted, were not at all instructed and were still dominated by the Mosaic law.

In the light of the whole New Testament, making James’s opinion—that these rules about strangled meat or blood should be imposed—a permanent doctrinal rule about foods is in total contradiction with what is written in the epistles. And since there is no contradiction in the biblical message, if one seems to appear, it means that something has escaped us and that we must study, reflect, and let ourselves be guided by the true Author of this Word.

The maintenance of such principles of food restriction or ritual obligations today sows confusion among God’s people, who for a long time should have been freed from these useless and outdated yokes.

1 Corinthians 10:27“If an unbeliever invites you to a meal and you want to go, eat whatever is put before you without raising questions of conscience.”


That said, there is something in the apostle James’s advice that we should retain and apply in a particular circumstance. A great and beautiful principle is described for us in the epistle to the Romans: Let your liberty not be a stumbling block—that is, a cause of falling or scandal—for someone whose conscience is weaker.

Romans 14:20–21“Do not destroy the work of God for the sake of food. All food is clean, but it is wrong for a person to eat anything that causes someone else to stumble. It is better not to eat meat or drink wine or to do anything else that will cause your brother or sister to fall.”

The second sentence—read quickly or isolated from its context—can be misunderstood. It is not saying here that, in an absolute sense, one must neither eat meat nor drink wine (and in any case the issue here is meat sacrificed to idols, not meat in general). It says that we should abstain when it could become a stumbling block for a brother or sister in Christ.

We are taught here that our freedom (so we do indeed have one!) should never cause the fall of someone whose conscience is weaker than ours because it is imperfectly instructed. Love takes precedence over liberty. In accordance with sound doctrine, I am free to eat black pudding or to drink wine, but in a circumstance where this might shock or destabilize the faith of someone less well instructed in the grace of God, I would prefer to abstain. Out of love, out of charity.

In all other cases, the following doctrinal rule prevails:

1 Corinthians 10:27“If an unbeliever invites you to a meal and you want to go, eat whatever is put before you without raising questions of conscience.”

It is clear, isn’t it? You are free. The Holy Spirit tells you this in a clear and indisputable way in 1 Corinthians 10:27. Free to eat anything without raising questions of conscience. And you are also free to abstain from that food, so as not to hurt your neighbor. This expression of love is not hypocrisy but a voluntary and benevolent act of a truly free man or woman, respectful of the convictions of others.

Romans 14:14–16“I am convinced, being fully persuaded in the Lord Jesus, that nothing is unclean in itself. But if anyone regards something as unclean, then for that person it is unclean. If your brother or sister is distressed because of what you eat, you are no longer acting in love. Do not by your eating destroy someone for whom Christ died. Therefore do not let what you know is good be spoken of as evil.”

Love comes before our freedom—but let no one enslave us to outdated, needlessly repressive rules, not to mention the deplorable and inappropriately sectarian witness this offers to those around us.

These rules, slyly imposed by pulling verses out of their context and out of the spirit of prophecy, are in violation of sound doctrine and reflect either a lack of instruction in the Scriptures or a suspect legalism. They must be rejected, whatever the messenger may be.

Let there be no misunderstanding! We all know only in part (1 Corinthians 13:9), and if we know anything, it is because the Lord has taught it to our hearts.

1 Corinthians 4:7“For who makes you different from anyone else? What do you have that you did not receive? And if you did receive it, why do you boast as though you did not?”

So it is not at all a question of reproaching the messenger for not knowing something and even less of rejecting or criticizing any person who, being poorly instructed, might give bad instructions.

Remaining in love and respect, let us examine what is good (1 Thessalonians 5:21), reject the bad message without rejecting the messenger, and let us not allow anyone to distort the Word so as to enslave us to anything!

Galatians 5:1“It is for freedom that Christ has set us free. Stand firm, then, and do not let yourselves be burdened again by a yoke of slavery.”

1 Corinthians 6:12“‘I have the right to do anything,’ you say—but not everything is beneficial. ‘I have the right to do anything’—but I will not be mastered by anything.”

conscience liberté loi légalisme

Ajouter un commentaire